J’ai terminé ma broderie pendant mes vacances à Saint-Jean-de-Luz. J’ai commencé d’autres portraits brodés, mais je les trouve nettement moins réussis.
Des vacances au Pays Basque
15 jours au Pays Basque – comme chaque année – m’ont permis de faire le plein d’iode, de soleil, de bon air, de plage… J’ai surtout lu, bronzé sur la plage et surveillé 2 pré-ados survoltés par leur liberté estivale (j’ai ainsi étoffé mon vocabulaire : » c’est dar « , » beg de vagues » et autres expressions (si quelqu’un connait l’origine de ces mots, je suis preneuse…).
J’ai ramassé des coquillages cassés, des grains de café, des bouts de verre poli, des coquillages pas cassés, des galets, des pattes de crabe…
Ne rien faire de spécial, mais aimer tout faire
J’ai fait des frites, des pizzas, des salades, mangé du chorizo, du lomo, des poivrons… Bu du rosé face à la mer, en plein soleil…
J’ai passé ma vie allongée sur la plage, en savourant la presque brûlure du soleil sur ma peau (oui, c’est mal, le soleil est dangereux etc.).
J’ai bronzé.
Nous sommes allés à San Sebastian.
Comme chaque année, nous avons admiré les feux d’artifice de Socoa et de Saint-Jean, et d’encore plus près que d’habitude.
J’ai vu mon 100e Toro de fuego sur la place Louis XIV. Je ne m’en lasse pas. La musique, l’odeur de poudre très forte, les fusées, les mini-feux d’artifice, les enfants qui courent autour du toro… J’adore !
J’ai admiré l’océan, les surfeurs, les paddles, les couchers de soleil…
J’ai regardé la petite bande d’enfants (mon fils, son copain et les copains Luziens de mon fils) chercher des crabes dans les rochers, jouer au foot ou s’éclater à la bataille de confettis sur la place…
Nous avons perdu quelques euros aux machines à sous du Casino (et ils ont changé leur système : dorénavant, on ne remplit plus son grand gobelet avec des jetons pour les mettre dans les machines et espérer les gling-gling-gling des pièces qui tombent… Non, maintenant et c’est vraiment dommage, il faut demander une fiche à la caisse, enfiler celle-ci dans la fente prévue à cet effet et regarder les chiffres lumineux indiquant les crédits qui augmentent ou diminuent… Plus aucun charme !).
J’ai lu :
- Daddy Love de Joyce Carol Oates, livre très fort et très (très) dérangeant. Subtilement écrit. J’avais lu plusieurs livres d’elle (dont Fille noire, fille blanche chef d’oeuvre de complexité et d’ambiguïté, ainsi que ses polars écrits sous le pseudo de Rosamond Smith), mais je vais me ruer sur ses autres ouvrages.
- Les lieux sombres de Gillian Flynn, un très bon thriller écrit par l’auteur des Apparences que j’avais beaucoup aimé (le film qui en est tiré aussi d’ailleurs). Une description de l’Amérique profonde, une grande complexité dans la psychologie des personnages, une intrigue passionnante : une grande réussite.
Mon amour du Pays Basque
Je connais le Pays Basque depuis toujours. Enfant, j’y passais tous les étés. Mes parents louaient une maison à Socoa (parfois à Guétary), et, depuis, je n’ai jamais cessé d’y aller…
Les vacances d’été (les Grandes vacances…) sont les souvenirs les plus forts de l’enfance : le soleil, la plage, la liberté, les copains… Je me revois marcher avec mon père, longer la mer pour aller à Ciboure, puis passer le pont et arriver à Saint-Jean-de-Luz… Là, on achetait des mots croisés, des livres, des magazines, on admirait les bateaux sur le port et les belles façades rouges et blanches (et vertes et blanches…), on s’émerveillait des thoniers qui revenaient de leur pêche et déchargeaient les thons sur le quai.
Le fort de Socoa |
Plus tard, Bidart située après Guétary, était idéal pour les adolescentes que nous étions ma sœur et moi : moins familiale, plus jeune, c’était le temps des bandes de copains et des soirées sur la plage (avec un sévère couvre-feu imposé : 22h30 !).
Les vagues de Bidart, plage des surfeurs |
C’est désormais mon fils qui se tricote des souvenirs au Pays Basque. Quand je le vois jouer au foot avec ses copains sur la place Louis XIV à Saint-Jean, courir après le Toro de fuego, se déchaîner lors des batailles de confettis, jouer dans les vagues ou manger une glace Lopez, c’est un peu moi que je vois.
Le toro de fuego… avant le fuego ! |
Les couleurs
Il y a le rouge et le blanc des tenues pour les fêtes (Bayonne, Pampelune…), tellement graphiques… et des joueurs de pelote. Car ici, ô bonheur, ce n’est pas une terre de foot, mais de rugby et de pelote. Super sport, très très pratiqué : à main nue (nous avons d’ailleurs eu la chance de rencontrer le champion du monde de pelote dans cette discipline…), avec la pala, la paleta, ou la chistera… Il y a des frontons partout. Il ne faut surtout pas manquer les matches très prenants au Jalaï à Saint-Jean, l’ambiance y est fantastique (même si les règles sont un peu obscures pour les néophytes, on se laisse vite gagner). Nous avons même pris des cours…
Joueur de pelote basque. Toile peinte,que je vais broder prochainement. |
Les cours de pelote… |
Pasa, falta… |
L’été à Saint-Jean
En juillet, Saint-Jean n’est pas encore bondé, et avant le 14 juillet, il peut m’arriver d’être quasiment seule sur la plage des flots bleus, la mienne, ma préférée. J’aime y aller à marée basse, marcher sur les rochers, trouver des trésors – coquillages ou bois flottés -, tandis que mon fils cherche des crabes ou des crevettes… Et m’endormir au soleil… Hum… dangereux, mais si agréable…
Ah ! Laisser nos serviettes sur la plage et monter déjeuner dans le restaurant sur la colline de Saint-Barbe : lomo, salade, verre de rosé… Redescendre sur la plage, regarder la marée monter, laisser les vagues frôler nos serviettes et attendre le dernier moment pour changer de place…
La baie
Il faut longer la baie pour contempler les reflets de l’océan et les tamaris plantés sur la promenade, admirer les coquettes espagnoles plus âgées, parée de bijoux et de leur plus jolie robe (comme ma mère ou ma grand-mère quand elles sortaient)… Passer sous la Pergola (construite par Mallet-Stevens), slalommer entre les gens – nombreux sur le front de mer -, regarder les boutiques de souvenirs, sentir les effluves de l’Hélianthal, avoir envie d’une glace…Et préférer les glaces Lopez à toutes autres (et n’aller qu’au camion Lopez de la plage des flots bleus, où l’adorable monsieur voit grandir mon fils d’année en année)…
Les 3 digues qui protègent la baie – la digue de Socoa, l’Artha, la digue de sainte Barde -, je les ai photographiées mille fois…