Ne rien faire de spécial.
Rêver, dessiner, peindre et broder en écoutant France Inter, de la musique ou en regardant un film.
Faire le grand nettoyage d’été, ranger ce qui traîne, changer la disposition des meubles, acheter des plantes et des fleurs.
Aller au Louvre, faire la queue avec les touristes, pester contre ceux qui se photographient devant les tableaux, et déambuler dans les galeries où il n’y a personne…
Voir des films au ciné plein air de La Villette (pas en plein air cette année et avec fouille au corps avant l ̓entrée – quelle tristesse !), et pique-niquer entre les transats.
Lire des polars, des romans graphiques, le Chardonneret qu’on doit lire depuis des mois, les magazines déco…
Ne pas cuisiner, ne pas mettre la table, ne pas débarrasser, ne pas faire de vaisselle, ou si peu : du pain, du fromage et un verre de rosé suffisent. Manger à n’importe quelle heure (et même devant l’ordi ou la télé).
Etre seule à Paris quand ILS sont loin est un doux plaisir…
S’écouter penser. Pouvoir réfléchir. Penser à l’année qui va suivre.
Faire des listes de projets et de résolutions, et se dire que cette fois-ci, oui, on va vraiment s’y tenir.
Lever les yeux vers la fenêtre, regarder le ciel, et rester ainsi de longues minutes, à savourer le présent.
Traîner en culotte jusqu’à pas d’heure.
Trier des papiers, passer mille ans à relire des lettres, des petits mots, des notes… Les remettre dans la pochette « à classer » sans avoir rien classé. Se dire que ce n’est pas grave.
Ne plus voir des cartes Panini euro 2016 traîner partout. Ne plus hurler contre cette maudite tablette.
Avoir le temps de flâner, d’entrer dans les boutiques (autres que le rayon pâtes de Monoprix). Acheter des objets simplement parce qu’on les trouvent beaux et pas seulement utiles.
Se promener dans les quartiers où on ne va jamais.
Prendre un café au soleil, seule, en regardant les gens passer. Se dire, comme chaque année, que Paris au mois d’août, c’est génial.
Sortir avec les mamans également « esseulées » et se réjouir ensemble de ces quelques jours de liberté.
Savourer le silence de l’appartement.
Mais être émue aux larmes en retrouvant une carte Panini glissée sous le tapis de l’entrée.
Penser aux sourires et aux câlins.
Alors, se dire que c’est parce qu’ils sont rares que ces moments sont si précieux.