Les fleurs et les végétaux que je réalise n’existent pas dans la réalité. Le réalisme ne m’intéresse pas vraiment. En revanche, imaginer des pétales extravagants ou des pistils tordus, laisser mes fils et ma peinture décider des formes que la plante prendra me procure un immense plaisir.
Parfois, c’est un papier peint ou des gravures anciennes qui m’inspirent, d’autres fois, ce sont les fleurs de la nature que je transforme et transfigure.
Je pars d’un dessin que je griffonne sur mes carnets, mais le plus souvent, je peins directement mes motifs sur les toiles de lin ou de coton. La peinture ne donne pas le même effet selon le support et selon la quantité d’eau : elle diffusera davantage sur du coton, sera plus dense sur du lin… et c’est cela que j’adore.
J’utilise des pigments, des encres, de la peinture textile ou de l’acrylique.
Comme j’aime énormément les accumulations, j’essaye de créer des univers qui racontent une histoire et prends beaucoup (beaucoup) de temps à choisir mes pièces, les disposer par couleurs ou par formes jusqu’à ce que je sois satisfaite du résultat.
Inspiration…
Je fonctionne en “ périodes “. Dès qu’une inspiration surgit – un thème, une atmosphère, des associations de couleurs – elle n’absorbe complètement et je deviens obsessionnelle.
J’ai le goût du végétal, de la nature, des lignes des tiges, des pistil ou des pétales.
Le monde végétal offre des palettes de motifs et de couleurs incroyables.
Mon père et mon grand-père m’ont appris le nom de nombreuses plantes que je voyais et que je cueillais enfant avec passion. Ainsi beaucoup de fleurs et de plantes sont associés à un souvenir.
C’est en laissant un fil courir sur le bord d’une fleur brodée que l’idée des tiges s’est inscrit en moi. Progressivement, des herbiers ont vu le jour. Donner un nom –poétique, décalé ou inventé – s’est également imposé. Je sais que d’autres idées frappent à la porte – des portraits, des pièces abstraites – mais pour le moment j’explore jusqu’au bout cet univers végétal.
Des fils de soie, des tissus damassés et des paillettes de cuivre trouvés à @la réserve des arts ont enflammé mon esprit en imaginant encore et toujours des fleurs extravagantes.