Une semaine inondée de soleil, d’horizon, de calme et de silence. Une semaine loin de Paris, qu’est-ce que cela fait du bien !
Nous étions à Collioure, adorable village catalan (avec cependant beaucoup de touristes – comme nous – vacances scolaires obligent). Une petite ville avec énormément de charme, surtout sous un ciel bleu pétrole. Quelles couleurs ! Quelle lumière ! Je comprends combien cette ville a pu inspirer tant de peintres (Derain, Matisse…)
Une location dotée d’une terrasse plein ouest donnant sur les vignes, une lumière magnifique, un shoot de vitamine D, et surtout ce ciel d’un bleu si profond : que demander de plus ?
Ajoutez à cela des cactus, des agaves, des oliviers partout, sans oublier les platanes si graphiques avec leur tronc beige taché de blanc !
Tout cela donne une énergie incroyable (pourvu qu’elle persiste !). Le retour sur Paris dimanche fut dur, et le contraste saisissant : du gris, un ciel bouché, de la pluie et des immeubles en guise d’horizon. Et le bruit.
Catalunya !
Nous sommes allés en catalogne espagnole (c’est vrai que j’aurais pu dire « en Espagne »), et avec les événements qui s’y passent, c’était particulier de discuter avec les gens que nous croisions (nous parlons espagnols c’est plus facile, et ceux que nous croisions n’ont jamais hésité à nous dire leur point de vue sur la situation quand on les interrogeait – en général : Si !).
Des drapeaux catalans partout (il y a plusieurs drapeaux : le drapeau catalan/espagnol et le drapeau catalan… catalan. C’est-à-dire le drapeau catalan officiel et L’Estelada – l’étoilé – LE drapeau des indépendantistes, il y en a même un autre à connotation plus à gauche).
Et plus on s’éloignait de la côte, plus les drapeaux catalans/catalans ornés d’un « Si ! » flottaient aux fenêtres…
Il est difficile d’avoir une opinion tranchée sur la question, c’est une situation si complexe… Je ne suis pas espagnole, et si je connais un peu l’histoire de la Catalogne, je ne me sens pas compétente ni légitime sur la question. Mais vu de France, c’est assez incroyable…
(Je me souviens toutefois de ma grand-mère, espagnole de vieille Castille, qui disait toujours « Les Catalans ne sont pas espagnols. Ils sont Catalans. » Avait-elle vraiment son air fâché ? dédaigneux ? lorsqu’elle disait cela, je ne sais plus vraiment…
Hors saison, certaines plages sont vides et les couleurs sont si belles…
Il faut aller à Cadaquès, très très jolie ville (mais encore une fois très visitée. Je n’ose imaginer la foule en été !). Nous y étions en fin de journée, la lumière baissait et donnait des reflets argentés à la mer… En fond, les maisons blanches et les nuages étranges (que nous avons croisés tout au long de la route) donnaient une ambiance magique, presque phosphorescente.
Roses
Petite, j’étais allée à Rosas (Roses en Catalan), je n’en avais qu’un souvenir flou et plutôt négatif : un front de mer bétonné, des parkings, une grande plage pleine de monde.
Et c’est cela : typique de nombreuses stations balnéaires espagnoles, ultraconstruit, rempli des sempiternelles boutiques à touristes ainsi que les enseignes que l’on retrouve partout, et sans charme. Avec 90 % de Français – résidents qui profitent d’une fiscalité avantageuse et touristes – (j’exagère à peine).
Et certains très grossiers : comment peut-on avoir tant d’arrogance et si peu d’éducation pour entrer dans une boutique en disant « Bonjour » et « Sil vous plaît » et « Merci » en français, alors qu’il est si simple d’apprendre les mots « Holà », « Por favor » et « Gracias » ?
Mais un bon repas au soleil, en bord de plage et en bonne compagnie suffit à trouver du charme à n’importe quel endroit !
Mes créations des vacances
Durant cette semaine, ma récolte de trésors – mon activité favorite au bord de la mer – a été assez pauvre. Pas de marée en méditerranée (ou si petite), alors peu de coquillages, de jolis galets ou de bois flottés.
J’adore la plage, y lire, regarder les gens, rôtir au soleil et m’occuper les mains en ramassant des galets, des bouts de bois, des morceaux de filets de pêche, à créer des petites choses.
Quand mon fils était petit, j’ai construit des villes entières faites de galets empilés, avec des toits en bois flottés, des cloisons en bâtons d’esquimau, ornées de coquillages ou en morceaux de verre polis…
Cœurs de pierre
J’ai trouvé tout de même une activité créative qui m’a bien occupée, en regardant les enfants se baigner : sculpter de petits cœurs dans des galets ramassés sur la plage de Collioure ou en Espagne. Deux sont naturels (enfin, je crois : peut-être qu’un amoureux des créations de plage comme moi, a laissé son œuvre sur place).
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Les autres cœurs, je les ai sculptés. La pierre de certains galets est une sorte de schiste, assez tendre, et, j’ai frotté, usé, érodé ces pierres avec un galet plus dur pour leur donner ces formes de cœur. Certaines pierres sont si tendres que les ciseler a été assez facile.
Quant aux pierres blanches, aux morceaux de céramique ou aux bouts de verres polis par la mer, je ne peux pas m’empêcher d’en ramasser.
Mes créations brodés
J’ai toujours des morceaux de toile avec moi, j’emporte mes fils, mes feutres, mes carnets partout où je vais. J’ai ainsi terminé certaines broderies en cours.
Portrait de l’attachée de presse du bureau
Je voulais faire son portrait en utilisant plein de couleurs et de motifs, comme ses tenues. Mais, ici, je n’ai pas vraiment fait honneur à son look, toujours pimpant !
Médaillons, broches ou écussons
Toujours mon goût pour les broderies de petites tailles qui se réalisent rapidement. Cette fois-ci des jaunes très vifs.
Dans mes pensées
J’avais seulement ébauché cette broderie avant de partir, je l’ai terminé là-bas.
Voilà ! Ce fut une belle semaine, ensoleillée et reposante.