Sans vraiment m’en rendre compte, j’ai donné un air tahitien à ce portrait brodé. Des fleurs sur l’oreille, comme les fleurs de tiaré accrochées aux cheveux des tahitiennes (encore que je n’imagine pas une seconde une tahitienne se calant une fleur sur l’oreille tous les matins avant d’aller travailler !), une zone noir de jais comme leur chevelure…
J’ai du aussi être inspirée par les tableaux de Gauguin…
Mais, c’est sûrement mon envie de vacances et de destinations lointaines : j’ai envie de monoï, de paréo, de Pacifique, de sable blanc et de mer turquoise (ce ne sera pas encore pour cette année, le pays Basque étant tout de même moins exotique).
J’ai tracé cette figure directement sur la toile au feutre turquoise, sans dessin préparatoire et j’ai brodé presque sans y penser des lignes et des volutes avec des fils de couleur.
J’aime remplir les toiles de couleurs, broder les contours des motifs au fil noir et que le dessin initial disparaisse et que tous les reliefs se créent progressivement.
Je ne sais jamais à l’avance comment va évoluer ma broderie. Le moment le plus excitant est l’idée du sujet (femme, animal, motif géométrique…) qui germe dans mon esprit, puis les dessins préparatoires pour peaufiner l’inspiration initiale. Vient ensuite le choix du tissu, la peinture ou les tracés sur la toile, puis la broderie proprement dite. Mon inspiration change en cours d’exécution, mon esprit en roue libre lorsque je brode me fait modifier les formes et les couleurs…
D’ailleurs, je ne sais pas si je vais continuer de remplir la chevelure de cette broderie, si je vais broder entièrement la toile ou peindre une partie du visage.
Je vais sans doute m’arrêter là…